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       Premières années    

Henry Lejeune est né le 28 décembre 1930 à Ecaussinnes, en Belgique.

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Le Quartier Central à Ecaussinnes, où est né Henry Lejeune.

Esther Poliart

"Henry Lejeune; Histoire imaginaire» 

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Un conte de Frédéric Lejeune

 

Chapitre I : Le monde liquide.

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Au début, il y a la mère. Dans la profondeur de la mère, vit le monde sous-marin, le monde subaquatique. L’univers des profondeurs mystérieuses. Le pays mouillé de l’inconnu. Dans les vibrations cardiaques régulières qui agitent doucement le liquide amniotique, nous baignons tranquillement, sans besoins, ni désirs, sans peurs et sans culpabilités. La circulation sanguine maternelle nous enveloppe d’étranges lumières rouges et bleues, rarement perceptible dans cette nuit qui semble éternelle et où ne brille aucunes étoiles. La vie est une alternance subtile de régularités et de tempêtes. La femme nous enveloppe entièrement. Nous nous nourrissons de son sang. Nous vivons pleinement ses angoisses et ses plaisirs. Nous grandissons peu à peu ou rapidement. Le temps est une pulsation cosmique. Notre conscience et notre corps s’entremêle. La vie est un flottement. 

Nul ne sait, mais tous connaissent. Mais combien sont-ils encore vivants sur Terre à se rappeler cette année 1930 où le fœtus Henri Lejeune vécut sa gestation dans le ventre de sa mère Esther Lejeune ? Autour d’eux, il y avait les bruits et les chants de la vie. Le père ; Victor Lejeune, je ne sais s’il ronflait la nuit, ni s’il caressait parfois tendrement le ventre de sa femme enceinte pour la septième fois déjà. Mais, il devait être assez bruyant le jour, tout occupé qu’il était alors à réparer les automobiles du village. Il y avait aussi les 2 frères et les 3 sœurs.  Alphonse né en 1915, Marie-Henriette née en 1917, Lia née en 1920, Andrée née en 1924 et André né en 1928. Un fameux boulot, pour Esther, qui ne possédait ni domestiques, ni machine à laver et qui devait chauffer sa maison en brûlant du charbon qu’il fallait remonter chaque jour de la cave.  Alphonse avait 15 ans. L’âge où l’on arrêtait l’école, pour travailler. Marie-Henriette en avait 13. Elle c’est certainement beaucoup occupé du petit Henri. Une habitude qu’elle pris à sa naissance et dont elle ne se départit jamais. Andrée qui avait 9 ans, allait certainement tous les jours à l’école catholique du village, et son jeune frère André, qui en avait 6, devait certainement l’accompagner. Et puis, il devait parfois aussi le fantôme de son petit frère Nestor, né en 1921 et mort en 1922. En 1931, est née sa sœur Yvonne et en 1933, son frère Jacques.

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Chapitre II : Le Centre du Monde.

 

La famille du petit Henri s’est installée depuis la fin du XIIIème siècle dans une région de Belgique que la bourgeoisie de 1930 appelle « Le Centre ». Cette région fait partie de la province de Hainaut et comprend des localités appartenant à trois arrondissements différents ; Mons, Soignies et Charleroi. Les « Lejeune » habitaient dans la vallée de la Sennette, principal affluent de la Senne. Plus exactement dans le village d’Ecaussinnes d’Enghien, au numéro 136 de la rue de la haie. Ecaussinnes d’Enghien était attenant à deux autre villages ; Marche-lez-Ecaussinnes et Ecaussinnes Lalaing.  Ces trois villages furent fusionnés en 1977 pour devenir la commune d’Ecaussinnes. En 1929, Ecaussinnes, si elle avait déjà été fusionnée aurait compté 10.720 habitants. Dans les années 30, la région du Centre est une zone industrielle basée sur l’extraction du charbon et de la pierre (Petit granit). La métallurgie, l’industrie de la faïence et du verre y sont particulièrement développée. Les Ecaussinnes avec la commune voisine de Soignies, font partie du « bassin carrier ». Les carrières y occupent 5.000 ouvriers. Le salaire mensuel moyen est de 1.166 francs belge.

10 mai 1940, L’on sent déjà que la journée sera très chaude, ce vendredi matin dans la classe de l’école primaire Saint-Rémy où sont rassemblés les garçons de 5ème et 6ème, pour écouter leur jeune instituteur ; monsieur Franz Van Mello. Assis sur un banc de bois, Henri se laisse doucement emporter par ses rêves. Quelle tristesse d’être enfermé par une si belle journée ! Alors que dehors la nature vous appelle. L’eau des carrières abandonnées aura bientôt la température idéale pour aller y nager, et Henri pense aux jeux dans les bois qui les entourent. Sur l’appui d’une fenêtre, un moineau s’est posé et chante doucement. Henri ne sait pas l’écouter très longtemps, car l’instituteur à sortit son violon de sa boîte noire, et voilà que tout le monde doit chanter « La Brabançonne ». Le moineau s’est envolé dès les premières notes, car comme d’habitude, le maître joue faux, et la plupart des élèves chantent aussi faux, ce qui en quelques sorte harmonise les choses.

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                                                                Frédéric Lejeune

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Ecole Saint Rémy

Fleurance, dans le Gers, où la famille Lejeune évacuât en mai 1940. 

   Les enfants de l'exode    

Le conseil municipal de Fleurance en 1940

Partie 1 

Partie 3 

Partie 5 

  Jeux interdits    

Bande annonce 

Partie 2   

Partie 4 

Partie 6 

Début 

Henri Lejeune

Le camps de concentration Nazi de Neuengamme, où est mort Alphonse Lejeune, le frère aîné d'Henry Lejeune, résistant , le 12 décembre 1944.

Henri avec les scouts à Dinant
1946 Henry Lejeune à droite
1946 Henry au milieu
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Henry ne supporte pas l'ambiance et la discipline militaire, ce qui le conduira en hôpital psychiatrique. Il finira par être libéré et réformé, après qu'il ait fait gagner la section laïque au concours de décoration de Noël.

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Avec son copain Michel Roosens, il découvre Paris à vélo.

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